18 – André Mimiague peintre haïkiste
André Mimiague se définit comme peintre haïkiste.
Il nomme ses créations « Haïcouleurs » et explique : « Sous le pinceau il me faut de ces constructions incertaines de débris amassés par le vent »
HAÏKU
L’espace qu’ouvre l’unique appel au loin d’une mouette :
Le haïku.
Oui le haïku est espace…
Il fut une époque ( au Japon ) où les haïku se présentaient
comme instants de cheminements et ponctuaient des
récits de voyages.
le haïku
un petit caillou
de chemin
Chou-bijou, caillou-haïkou, genou-hibou, joujou-pou.
Micropoème. Poésie cocasse. Poésie-voyage…
Préférer à la prolifération continue hugolienne, l’humour
de KiKaKu ! Au bavardage de l’inconscient ayant rompu la
digue, l’énigmatique lueur du lacunaire de la phrase « qui
cognait à la vitre » ( Breton ). Aux grandes machineries
picturales, le minimalisme du… HAÏCOULEUR !
HAÏCOULEUR ?
Boue sur buffle
ou plaine enchignonnée
le pinceau hésitant.
HaÏcouleur ?
Saisie picturale de la musicalité d’un instant…
Ouverture éclair sur l’immensité intime…
Lumière d’un ailleurs de l’ordinaire…
D’une émotion l’amorce de l’éclosion…
Ce qui dans quelques traces…
Les trois haÏcouleurs présentés ci-dessus sont des peintures acryliques sur toile.
Dimensions 81/65 cm
Les Beaux-Arts de Bordeaux , à partir des années 60 , ont accueilli quelques étudiants destinés au professorat d’Arts Plastiques et qui, d’une année sur l’autre, dépassaient rarement la douzaine. Admis à préparer cette formation directement « par correspondance » avec la seule école officielle : Claude Bernard à Paris, leurs travaux partaient tous les quinze jours par courriers postaux et revenaient corrigés par le même canal ; ils « montaient » à Paris pour quelques regroupements trimestriels et pour les examens de fin d’année.
Si ces étudiants avaient choisi une option aussi particulière et contraignante c’est qu’elle permettait à chacun de suivre parallèlement, et « à la carte », la formation artistique à laquelle il aspirait . Les avantages subsidiaires étaient la grande émulation créative et les amitiés très fortes liées au petit nombre, obligés qu’ils étaient de se « serrer les coudes » dans l’espace spécifique et intime qui leur était dévolu : quelques loges adjacentes dans les combles.
De ce fait , tous par la suite ont mené de pair professorat et activité créatrice. André Mimiague faisait partie de ce groupe.
C’est là que Parapluycha a vu le jour (voir blog 21b)
André Mimiague est né à Biarritz en 1943. Après la période bordelaise il est nommé à Paris. Il finira sa carrière de professeur à Nice. Avec sa femme Madeleine, également issue des Beaux-Arts de Bordeaux, ils vont beaucoup voyager dans le Grand Nord, en Chine, en Asie du Sud Est, en Afrique…
Les textes en gris sont de lui.
Renvoi vers mon site : www.danielle-chevalier.fr